Il faut attirer l’attention sur les indépendants de notre ville, ces petits commerçants qui aujourd’hui font en grande partie le tissu économique de Renens et son attractivité. Car ces gens-là souffrent actuellement, comme jamais depuis des décennies. Certains sont en train de tout perdre. Le temps, l’énergie, le travail investis pour créer une entreprise qui donne du travail à des citoyens, qui à leur tour paient des loyers et des impôts.
Certains sont restés fermés de longues semaines. Plus aucun revenu issu de leur commerce, alors que certaines de leurs charges demeurent. Les coûts liés aux RHT, environ 10% de la masse salariale de leurs employés (LPP, LAA, assurance maladie, allocations familiales, PC Familles), les loyers de leurs commerces, et toute une série d’autres charges incompressibles. Certains ont rouvert leurs portes et se battent actuellement pour survivre. Avec des mesures de distanciation physique indispensables, mais qui pèsent lourdement sur leur équilibre budgétaire.
Soyons clairs, nous allons au-devant de nombreuses faillites. La disparition de nombre de commerces qui font notre ville, notre quotidien, le plaisir de vivre à Renens. Descendre à l’épicerie du coin, aller chez le coiffeur, acheter du pain, des fleurs, manger une pizza, se boire un café ou l’apéro. Et ce soir j’aimerais attirer l’attention sur eux. Car l’ampleur du désastre ne sera réellement patente que dans quelques mois.
Par le biais de ce préavis que je vous invite à accepter, j’aimerais rappeler l’importance d’investir dans une économie locale violemment malmenée. De concéder toutes les aides et soutiens possibles pour que de cette crise conjoncturelle, nous n’aboutissions pas à une crise structurelle et durable. Qui ne manquera pas de laisser nombre d’entre nous sur le carreau, qu’on soit employés, petits patrons ou simples habitants de Renens.
Frédérique Beauvois
Conseillère communale socialiste et Présidente de l’association de parents d’élèves de Renens
